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 Réalité, souffrance et douleur : sang pourpre d’une âme meur

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Sheilinky
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Sheilinky


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MessageSujet: Réalité, souffrance et douleur : sang pourpre d’une âme meur   Réalité, souffrance et douleur : sang pourpre d’une âme meur Icon_minitimeMar 6 Nov - 14:31

Réalité, souffrance et douleur : sang pourpre d’une âme meurtri

Du sang sur mes doigts,
Celui d’un être souffrant,
Qui m’a demandé de le libérer par ma plume…

« C’est parce que rien ne t fait souffrir
Que la douleur t’oppresse,
Parce que le bonheur est à portée de main
Que tu vas le chercher si loin… »

Les mots le tourmentaient, s’agitaient dans sa tête, lui la faisait tourner…
Il soupira et tenta de les chasser. En vain ?
Il mit sa main dans la poche de son long manteau rouge, noir et or, et y trouva son I-Pod.
Il fit monter le volume.
« Il » c’est Nashin. Taille moyenne, silhouette svelte, la peau de bronze, un visage fin
Aux yeux d’ambre et aux cheveux noirs méchés de blond.
« Il », c’est un garçon qui n’avait pas trouvé sa place dans la société, et que les autres regardaient curieusement, ou chuchotaient sur son passage.
« Il », c’est un collégien qui aime la musique, la lecture, l’écriture et le dessin.
« Il » a depuis un moment déjà décidé de vivre par eux.
« Il » utilise son argent de poche pour s’acheter des mangas, des Cds et de la Passoà.
« Il » c’est une victime de la douleur qui ne comprend pas le mot en lui-même.

La musique l’inonda, son sang battant en synchros parfaite avec le son.
Aussitôt, la douleur, puisqu’il ne lui trouvait pas d’autres noms, lui apparut différement, avec plus de recul. Il put l’analyser et laisser libre cours à ses pensées.
Une question en particulier retint son attention.
« La Mort efface-t-elle la douleur ? »
Nashin s’avança dans la ruelle déserte, songeant à celle qui les effrayait tous.

« La mort, c’est l’Apocalypse à l’échelle humaine.
L’Apocalypse, c’est le Lever du voile et la découverte de la vérité.
L’être humain a peur de la vérité.
Il a peur de la mort. »

Il arracha la feuille. Le feu qui le rongeait et l’oppressait lui était parfaitement inconnu, il ne pouvait pas le combattre.
Nashin tempêtait. Il en avait marre de toute cette souffrance, de cet ennemi invisible qui…
Souffrance ? Oui, mais pourquoi souffrait-il ? De quoi ?
Il « lui » en avait parlé. Elle lui avait répondu, en regardant le ciel :
« Tu souffre car la douleur te manque, tout simplement. »
C’était ridicule. Mais il y croyait. C’était « Elle » qui lui avait dit.
Donc il avait foi en ces paroles. Ses paroles… Il sourit à cette idée,
Et se versa un verre parfumé à la mangue, un deuxième aux fruits rouges, le troisième de thé pêche, puis il les but un par un.
Et il se laissa retomber sur son lit, en songeant à « Elle ».
« Elle » s’appelait Syllinia.
« Elle » lui avait un jour volé un dessin. Et son cœur par la même occasion.
Pour le meilleur et pour le pire.
Le feu le rongeait de nouveau. Il alluma son I-Pod, afin de l’analyser.
D’abord, venait la confusion. Rouge, riante et tourmentée, elle l’envahissait avant de l’emporter dans le monde sans haut ni bas qu’était le sien.
C’était là que la douleur commençait.
C’était là qu’il souffrait.
La confusion le consumait, charbon ardent rampant sous sa peau.
Il ne pouvait s’en soigner, et c’est noyé dans la peur qu’il se lamentait, souffrant douloureusement…

La Mort… Syllinia et lui en avait longuement parlé.
Et la conclusion, c’était encore elle qui l’avait donné :
« C’est vers le Ciel qu’il faut se tourner si tu veux voir et savoir.
Et vers la Terre pour vivre. C’est pour ça que nous ne saurons rien tant que nous vivrons.
Qui mourra saura. »

Il était plongé dans ses pensées. Encore à le tourmenter.
Nashin songea :
« La confusion est ce qu’il y a de plus réel et de plus étouffant quand le mot souffrance masque votre cœur et le serre dans un étau. A moins que ce ne soit votre cœur qui vous masque la souffrance. Quand on ne comprend pas le mot, c’est dur de voir la différence. »
Le soir tombait sur la ville. Et c’est là qu’il l’entendit.
Un cri. Celui de Syllinia. Il accourut.
Il sentit quelque chose au fond de son cœur. Une voix lui disait :
« La souffrance…enfin. »

Tout était noir, teintait de grands éclairs rouges, aussi rouges que le sang qui coula.
Le monde, pendant une heure, qui lui sembla une éternité de quelques secondes, ne fut que violence sourde et douleur aigu. Il en prit et en redemanda, comme de ces drogues qui vous ravage le corps tout en vous apportant un certain réconfort. Et comme pour la drogue, il ne put plus s’en passer.
Il se rappela les visages de tous ceux qui le frappait sauvagement, il se rappela le choc lorsqu’il eut fini de les défier ; il se rappela du corps étendu de Syllinia, de son regard vide et désespéré. Il se rappela de la barre de fer qui le frappa aux tempes.
Et il se rappela de l’ivresse qui l’envahit, chassant ses doutes et ses questions. La douleur était là, réponse qu’il avait longtemps recherchée. Et qu’il avait enfin trouvé.

Ce dallage blanc, ce ciel gris, et la pluie qui tombe…
« Que le monde est pâle, songea-t-il. »
Il parvint à bouger la tête. Ce fut douloureux, mais ça l’arrangeait.
Et il put voir sa main droite. Cette main dorée, fine et sensible, cette main faites pour l’Art de la musique et du dessin, était maintenant tâchée de sang. Tâchée et tâchant le dallage blanc.
Les minutes passèrent, messagères portant leurs longs messages de douleur. Puis il se leva, péniblement, s’approcha du corps de Syllinia, haletant, et s’agenouilla à ses côtés, douloureusement.
Il prit sa tête entre ses mains, admirant ses longs cheveux blonds vénitiens, sa peau si pâle, et cherchant sous les paupières fermées les yeux noirs de celle qu’il aimait.
Il vit alors ses vêtements déchirés, et les larmes lui montèrent aux yeux. Qui lui avaient fait ça, à elle si merveilleuse ? Il serra les dents. Puis hurla.
Longtemps. D’abord ce fut un cri rauque, un cri de douleur ; puis sa voix muta, et ce fut une plainte, une lamentation, qui s’éleva ; puis le chant du cygne. Un cygne noir et rouge dans un monde de gris et de blanc, fait de larmes et de sang. Comment pouvait-il se taire ? Et que pouvait-il faire ? Il n’était qu’un humain, condamné à la douleur. Sa voix monta, monta, longtemps s’éleva…Puis il se tut.
Et pleura. La souffrance qui l’étreignait explosa soudainement. Impact… Il ne pouvait le définir. Il ne voulait plus y réfléchir. Il se rendit compte qu’il lui fallait réagir.
Nashin prit le pouls de Syllinia. Il battait, doucement, faiblement…
Mais entre ses doigts tremblant, il le ressentit comme une gigantesque vague.
Une vague de vie.

Il courut, la blessée sur son dos. L’hôpital, l’hôpital… Il avait laissé son téléphone chez lui pour être seul hier. Car c’était bel et bien dans l’aube naissante qu’il s’était éveillé.
Il courut, encore et encore, le souffle haletant.
Il courut dans ses rues désertes. Il valait mieux ne pas appeler à l’aide.
La confusion voulut le reprendre. Mais il ne réfléchissait pas.
Donc elle ne le tourmentait pas. Pourtant, il s’en posait des questions. Tant d’interrogations, vaines et inutiles. Donc qui l’intéressait.
Il arriva enfin devant l’hôpital.
La route l’en séparait, rivière tumultueuse de bitume, qu’il lui fallait traverser.
Nashin avait mal. Tout son corps était endolori. Il avança quand même, ignorant comme il pouvait ses os cassés, son amour propre blessé. Ignorant son cœur tourmenté.
Mais il trébucha au milieu de la route, et y resta quelque secondes. Une éternité.
Il haletait. Il pensait. Il entendait. La vie avait quitté Syllinia.
Il traversa la chaussé, et devant l’hôpital, sur l’un des jardins extérieurs, il déposa le corp. Et l’observa. Il ne pleura pas. Il ne hurla pas. Il souffrait pour ça.
Les paroles de celle qui possédait son cœur lui revinrent.
« C’est vers le ciel qu’il faut se tourner pour voir et savoir.
Et vers la Terre pour vivre. C’est pour ça que nous ne saurons rein tant que nous vivrons. »
Il avait fait son choix. Il adressa un signe d’adieu à Syllinia en lui disant :
« Désolé, mais tu ne seras pas seule à te tourner vers le ciel. J’en ai assez de la Terre. »
Les mots étaient partis seule. Il se dirigea vers la chaussé. Une voiture arrivait. Il se plaça au centre de sa trajectoire. Le bolide ne pourrait pas le rater.
Écartant les bras, il se dit :
« Qui mourra verra. Je vais cesser de souffrir…et d’attendre la douleur. »
Il sourit et attendit. La voiture le frôlait déjà quand une pensée l’envahit :
« Et si c’est après la mort que la douleur arrivait ? »
Il n’eut jamais la réponse.
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Thoru
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MessageSujet: Re: Réalité, souffrance et douleur : sang pourpre d’une âme meur   Réalité, souffrance et douleur : sang pourpre d’une âme meur Icon_minitimeMer 7 Nov - 0:08

Tu vois là j´étais en train de lire un livre très ennuyant mais à cause de toi je ne me rappelle plus de ces quelques pages que j'ai pu lire ... Brefons !
Pour résumer facilement : j'aime. Surtout la toute fin huh.
Je ne sais pas faire de critiques constructive donc je dis juste que avec vous, j'imagine déjà tous les beaux rps qu'il va y avoir quand le rpg sera en ligne =D
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Sheilinky
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Sheilinky


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MessageSujet: Re: Réalité, souffrance et douleur : sang pourpre d’une âme meur   Réalité, souffrance et douleur : sang pourpre d’une âme meur Icon_minitimeMer 7 Nov - 19:45

je te lefais pas dire^^
Moi, quand je lis ce texte, j'entend tous les sons qui ont guidés ma main: Protoplasm de ReS, What I've Done...
Ben, merci pour le com^^
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MessageSujet: Re: Réalité, souffrance et douleur : sang pourpre d’une âme meur   Réalité, souffrance et douleur : sang pourpre d’une âme meur Icon_minitime

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